Portrait alumni - Louis MAYET, opérateur chez Livra Bois

Formé à l’Institut des Métiers d’Ambert, Louis a trouvé sa voie dans la transformation du bois. Aujourd’hui opérateur au sein de Livra Bois, il veille à la qualité des bois destinés à la charpente ou à la fabrication de palettes. Passionné par son métier, il revient sur son parcours, son quotidien en scierie et les défis du secteur.
Pouvez-vous nous présenter votre métier et vos missions au quotidien ?
Je suis opérateur chez Livra Bois. Mon rôle principal, c’est le contrôle qualité. Je travaille sur une machine appelée « trimmer », qui permet de classer les bois selon leur destination – par exemple, distinguer les pièces destinées à la charpente de celles pour l’emballage. Je m’occupe aussi d’un empileur qui permet de conditionner les bois en colis. En résumé, je vérifie que chaque pièce respecte un cahier des charges bien précis : tailles des nœuds, homogénéité du bois, etc.
Qui sont les clients de votre entreprise ?
On travaille principalement pour des chantiers, notamment pour des fermettes – des éléments de charpente pour les toitures – ainsi que pour la fabrication de palettes, dont les palettes Europe.
Qu’est-ce qui vous a attiré vers le secteur du bois ?
J’ai toujours aimé cette matière. Le bois, c’est un matériau noble qu’on utilise depuis des siècles. Ce qui m’a séduit, c’est aussi le côté technique : les machines, les procédés, la précision. Et puis il y a cette beauté dans le fait de transformer une grume brute en une pièce utile. C’est un métier de passion.
Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour exercer ce métier ?
Il faut avoir un bon mental. Ce n’est pas toujours facile : on peut avoir des pannes de machines, une qualité de bois qui n’est pas toujours au rendez-vous, ou des exigences clients de plus en plus strictes. Il faut être rigoureux, aimer le travail bien fait, et avoir envie de progresser chaque jour.
Quel a été votre plus grand défi depuis le début de votre carrière ?
Je dirais : l’amélioration continue. Pendant mon apprentissage, j’ai travaillé sur une grosse commande pour une entreprise qui construit des cabanes au bord de l’eau – environ 400 à 500 m³ de bois à trier et préparer. Ce genre de défi m’a appris à m’adapter, à gagner en efficacité. Aujourd’hui, dans mon entreprise actuelle, tout est très automatisé, ce qui nous permet de traiter jusqu’à 200 m³ par jour.
Vous avez été formé à l’Institut des Métiers. Que retenez-vous de cette expérience ?
Ce sont trois années que je n’oublierai jamais. J’ai été très bien accompagné, entouré de professionnels passionnés et de profs à l’écoute. On avait un vrai esprit de famille. J’ai aussi eu la chance de participer à des salons professionnels, de rencontrer d’autres passionnés du bois… Cette formation m’a vraiment donné confiance et envie d’aller plus loin.
Avez-vous un projet ou une ambition professionnelle à long terme ?
Oui, j’aimerais évoluer vers un poste de responsable de production, et pourquoi pas, un jour, diriger ma propre scierie. J’aime l’idée de gérer la qualité, de prendre des décisions, de faire progresser une équipe. C’est un gros challenge, mais je suis motivé.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune en formation dans ce domaine ?
Trois choses : 1) utiliser sa tête, c’est un métier technique ; 2) aimer ce qu’on fait, parce que sans passion, ça ne tient pas ; 3) ne pas avoir peur de l’effort. Le bois, ce n’est pas un métier facile, mais quand on l’aime, ça devient naturel.