Portrait alumni : Laura Chabrier, Prothésiste dentaire

Laura découvre le métier de prothésiste dentaire en 3ème grâce à un stage découverte : une vraie révélation pour elle. Passionnée par ce domaine mais pas encore prête pour l'apprentissage, elle réalise tout d'abord un Bac pro avant le BTM Prothésiste Dentaire de l'Institut des Métiers dont elle sortira diplômée en 2021. Après une première expérience en CDI en tant que prothésiste, Laura reprend ses études et prépare actuellement un BTMS sur Toulouse. A travers cette interview, elle revient sur son parcours, nous parle de son métier et nous explique, en tant que mentor sur la plateforme, son envie d'accompagner un.e apprenti.e de l'IDM !
Bonjour Laura, comment es-tu devenue prothésiste dentaire ?
Il faut savoir que je n’ai jamais été très férue de l’école. Après la 3ème, je me suis donc mise en quête d’une orientation professionnelle car je ne souhaitais pas faire un bac général. On m’a alors parlé d’un métier manuel, celui de prothésiste dentaire. J’ai donc décidé de faire mon stage découverte de 3ème dans un laboratoire de prothèses dentaires et j’ai adoré. Je me suis donc renseignée sur les formations qui pouvaient exister et j’ai découvert le BTM de l’Institut des Métiers en apprentissage.
Mais à l’époque, j’avais seulement 15 ans, et me lancer dans l’apprentissage si jeune me faisait un peu peur. J’ai donc décidé de faire, pour commencer, un Bac pro en formation initiale sur 3 ans. Ces années m’ont donné l’occasion de réaliser plusieurs stages dans différents laboratoires polyvalents, expériences qui m’ont permis d’acquérir certaines compétences et qui m’ont confortée dans mon choix de carrière.
Une fois le bac pro en poche, j’ai pu intégrer le BTM Prothésiste dentaire à l’Institut des Métiers sur 2 ans. Après l’obtention du diplôme en 2021, j’ai décidé de stopper mes études et le laboratoire dans lequel j’avais effectué un de mes stages m’a proposé un poste de prothésiste dentaire en CDI. Un an plus tard, je décidais de reprendre mes études et je prépare actuellement un BTMS (équivalence BTS) sur Toulouse.
Parlez-nous un peu de votre métier et de vos missions ?
Même en tant que simple apprentie, mon périmètre d’intervention est assez large. Au sein du laboratoire dans lequel je travaille, je fais essentiellement de la CFAO, de la conception numérique de prothèses dentaires mobiles à savoir : la conception de stellites (prothèses avec une armature métallique), la conception de prothèses complètes (équivalent au dentier) et la conception de gouttières (prothèses en matériaux plastiques utilisées en orthodontie).
Quels sont vos projets pour la suite ?
La particularité de ce métier, c’est qu’on ne peut pas être parfait partout, il faut donc se spécialiser. Par exemple, durant mes études ou même mes expériences au sein de laboratoires, j’ai appris à faire de la prothèse fixe et verdict … ça ne me plait pas. Je me suis donc orientée vers de la prothèse mobile, qui est pour moi beaucoup plus intéressante et je souhaite m’en tenir à ça à l’avenir. J’aimerais également continuer dans la CFAO car pour moi, c’est l’avenir de la prothèse dentaire.
D’un point de vue environnemental, je me plais beaucoup dans le laboratoire où j’exerce actuellement. Nous sommes une petite équipe, je connais mes collègues depuis longtemps puisqu’ils m’ont accompagnée tout au long de mes études. Pour le moment, je ne me vois pas travailler ailleurs mais un jour qui sait ?
Qu’est ce qui te plait dans le métier de prothésiste dentaire ?
Ce que j’aime tout d’abord dans ce métier, c’est la minutie dont il faut faire preuve. C’est un travail manuel qui demande de la concentration et de la créativité, et ça me plait beaucoup. De plus, c’est aussi une très grande fierté et joie de redonner le sourire aux gens. On ne se rend pas compte à quel point les dents changent un visage et la vie d’une personne. Cela a un impact aussi bien sur le physique que dans la tête.
Que t’ont apporté tes années à l’Institut des Métiers ?
Mes années de BTM à l’Institut des Métiers m’ont appris beaucoup de technique. En sortant de Bac Pro, j’avais les bases, certes, mais ce n’était pas suffisant. Grâce à l’IDM, j’ai pu développer une maîtrise technique et professionnelle due à l'apprentissage en laboratoire mais aussi aux cours.
Sur la plateforme, tu es disponible en tant que mentor pour accompagner un.e apprenti.E de l’Institut des Métiers.
Pour quelles raisons ?
J’ai toujours apprécié recevoir des conseils de personnes passionnées par leur métier. Ça donne envie de persévérer, d’aller plus loin et de s’intéresser à plein de choses. Aujourd’hui, c’est mon cas, j’aime ce que je fais et j’ai envie de le transmettre aux autres: partager mon expérience, mes connaissances et ma passion du métier auprès des étudiants de l’Institut des Métiers.