Portrait alumni - Michel Moreira, Directeur après-vente chez Mercedes-Benz Sevi 63

Portrait alumni - Michel Moreira, Directeur après-vente chez Mercedes-Benz Sevi 63

Découvrez l’interview de Michel Moreira, un directeur après-vente à la fois expérimenté et passionné ! Entre défis professionnels et leçons de carrière, Michel nous dévoile les coulisses de son métier, offrant des insights précieux pour ceux aspirant à un parcours similaire.

Quelle est votre profession et quelles sont vos activités quotidiennes ?

Aujourd'hui, en tant que directeur après-vente à plein temps, j'assume la responsabilité du service dans les domaines de la mécanique pour poids lourds, autocars, véhicules utilitaires et carrosserie. Je dirige également l'équipe des conseillers pour la vente de pièces détachées. Nous fonctionnons sur deux sites : un à Aubière et un autre à Cusset, plus modeste.

Mon quotidien s'articule autour de l'optimisation du service, la mobilisation des ressources, qu'elles soient humaines ou matérielles, et la satisfaction de nos clients. Je veille à fournir les outils adéquats à mon équipe et à gérer leur formation. Le recrutement, que je réalise via des plateformes comme LinkedIn ou Pôle emploi, fait également partie de mes responsabilités.

D'un autre côté, je gère la partie administrative, notamment le suivi de nos indicateurs de performance, en les comparant à ceux des années précédentes pour mesurer notre progression.

Enfin, nous travaillons en étroite collaboration avec notre constructeur, qui nous impose certaines obligations. Par exemple, pour être une concession Mercedes, nous devons respecter des critères précis. D'ailleurs, Mercedes a récemment scindé son activité : d'une part, les véhicules trucks et autocars, et d'autre part, une division qui regroupe les utilitaires. Nous veillons à répondre aux exigences de chaque division.

Selon vous, quelles qualités sont essentielles pour exceller dans votre poste ?

L'une des premières qualités est indéniablement la patience. En effet, l'expérience ne s'obtient pas en un an ou même deux. Elle résulte d'innombrables heures de travail, de situations diverses et de nombreuses rencontres. Interagir avec des collaborateurs, des constructeurs ou encore avec le personnel contribue à façonner le caractère et l'état d'esprit d'un directeur. Les époques évoluent, les mentalités et les attentes des gens également. J'ai constaté d'importantes mutations au fil des années, même si ma carrière ne s'étend pas sur un demi-siècle. Dès lors, la capacité d'adaptation est cruciale. On doit devenir un véritable caméléon, capable de s'ajuster à la culture et à la génération actuelle.

Qu'appréciez-vous particulièrement dans votre métier ?

Ce que j'aime avant tout, c'est la diversité des tâches et des rencontres. J'ai capitalisé sur ce que j'ai appris au fil des années, notamment lors de mon alternance à l'Institut des métiers. Grâce à cela et aux opportunités que j'ai su saisir – souvent fruit de rencontres opportunes –, j'ai pu faire fructifier mes connaissances et compétences. Mais réussir dans ce domaine demande aussi des sacrifices, notamment familiaux. Le métier est exigeant en énergie et en temps. Il m'a parfois fallu m'éloigner de ma famille pour mieux revenir ensuite. C'est un choix que j'ai fait en connaissance de cause, parce que j'avais une vision claire de ce que je voulais accomplir. Pour réussir, il est essentiel de savoir où l'on veut aller et de se donner les moyens d'y parvenir.

Quel a été le challenge le plus conséquent que vous avez dû relever dans votre carrière ?

Mon plus grand défi a été mon passage du secteur de l'automobile vers celui des poids lourds en juin 2007. C'était une facette du métier que je ne maîtrisais pas. Bien sûr, certains aspects restaient similaires, tels que la gestion des équipes, les tâches administratives, le suivi des garanties, ou encore l'établissement des factures. Toutefois, la clientèle changeait radicalement : je devais désormais travailler principalement avec des professionnels, et non plus des particuliers.

Cet univers était différent non seulement en raison de la clientèle, mais aussi du personnel et du produit lui-même. À cette époque, le secteur des poids lourds accusait un certain retard par rapport à celui des voitures. Même si ce retard a depuis été rattrapé, cela a représenté pour moi un défi de taille. J'ai abordé cette transition avec confiance, mais j'ai rapidement réalisé que ce n'était pas si simple. Heureusement, j'ai pu compter sur le soutien de bons employeurs, car sans cela, la transition aurait été bien plus compliquée.

Auriez-vous des recommandations à faire aux jeunes souhaitant suivre une trajectoire similaire à la vôtre ?

Mon premier conseil serait de définir clairement ce que vous voulez. Vous devez décider rapidement si vous souhaitez vous orienter vers un rôle purement technique ou une position plus technico-administrative. Cette décision influence les formations que vous devriez envisager au sein de votre entreprise. Il est crucial de se projeter à moyen terme dès le début. Si vous ressentez que ce n'est pas le bon choix, n'hésitez pas à réorienter. D'ailleurs, c'est le premier conseil que je donne à nos apprentis, et nous en comptons neuf répartis sur nos deux sites.

Le second conseil concerne la confiance en soi. Il est essentiel de comprendre qu'on ne peut pas acquérir en deux ans l'expérience d'une personne ayant travaillé pendant 40 ans. Soyez patient et apprenez à construire votre carrière étape par étape. Tout cela nécessite de la passion, car c'est elle qui vous guidera et vous motivera tout au long de votre parcours

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